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Lundi 27 février 2012, aéroport de Paris Orly, 10h30, 33 danseurs et musiciens de La Bourrée de Paris s'envolent pour de nouvelles aventures...

Un voyage inoubliable commence très souvent par un périple, c'est pourquoi ll nous a fallu plus de 24h pour rejoindre notre destination finale, Nasca, commune de la région d'Ica au Pérou.

Première escale, Madrid, nous gagnons 10°. Et après 12h de vol, nous découvrons Lima dans la nuit. Ses lumières nous rappellent la culture des immenses capitales d'Amérique du Sud. Deuxième escale, il est 22h, il fait 30°, nous quittons Lima. Nous sommes épuisés mais tant mieux, il reste 7h de car jusqu'à Nasca. Sept heures sur la fameuse route Panamérica, une très longue ligne droite qui longe la côte péruvienne.

Le trajet s'achève enfin, il est 6h quand nous entrons dans Nasca. Et quelle entrée ! Une escorte nous accueille, des gens nous saluent, d'autres scandent "Francia !".

Le festivale de folklore Mi Perù en est à sa quatrième édition et s'est fait une renommée dans toute l'Amérique Latine.

Le défilé d'ouverture nous permet de rencontrer les autres délégations, l'Equateur, la Bolivie, la Colombie, l'Ile de Pâques, la Serbie, Taïwan et bien sûr le Pérou. Les couleurs sont magnifiques et nous faisons tous connaissance dans une effusion de couleurs. Evidemment, nous sommes vêtus le plus chaudement et ce n'est pas seulement pour la beauté de leurs coprs que nous louchons sur les pagnes et les noix de coc des Chiliens du Pacifique.... C'est le temps des premières photos, premières d'une très longue série. Les péruviens sont admiratifs de nos tissus brodés et de nos perles de jais dont les couleurs sont si foncées ici qu'elles mettent en lumière nos peaux pâles que malgré tout ils ne voient pas si souvent. Les circuits touristiques ne laissent pas le temps aux étrangers d'arpenter les rues de la ville et de rencontrer leurs habitants. Pourtant, c'est en s'éloignant des sentiers battus que l'on a découvert l'essence de ce pays. C'est dans un marché local, à quelques rues de notre hôtel et de notre confort, que nous avons vu le vrai Pérou. Même si la misère se fait sentir, que les vêtements et les peux sont noircis par la poussière, les couleurs, les parfums, les sourires sont éclatants. Et ces Péruviens se laissent tous prendre en photos, le soleil mettant en avant leur photogénie légendaire. Les maigres étalages de maïs, de pommes de terre et de riz, nous renseignent sur  notre alimentation des prochains jours. En effets, la situation de Nasca ne permet pas de garantir une grande variété de l'alimentation, néanmoins les sucres lents vont nous fournir l'énergie dont nous aurons besoin par la suite... 

La suite, c'est une semaine d'artistes, une riche harmonie entre défilés, répétitions et galas. Pour cela, le sérieux a régné dans les rangs de La Bourrée, car chaque soir c'est un public de plus de 8 000 personnes qu'il faut enchanter, faire découvrir notre musique, nos suites de danses bourgeoises et paysannes. La grâce de nos danses est remarquée ainsi que notre pas glissé, nos ports de tête et de bras et nos riches costumes qui nous valent la comparaison avec des poupées. Nos spectacles sont longuement applaudis et cela nous rend fiers parmi ces groupes de danseurs professionnels et ces prestigieuses écoles de danses. Nous sommes les seuls véritables amateurs, toutefois avec du travail et de la rigueur, nous pouvons prendre du plaisir sans complexes à danser et à jouers dans un festival de cette ampleur.

Mais après l'effort vient toujours le réconfort.... Nous découvrons, comme promis, les richesses de la civilisation précolombienne de Nasca. Nous visitons le cimetière de Chauchilla avec ses momies extraordinairement conservées depuis plus de 2000 ans. Puis viennent les fameuses lignes de Nasca. Ces dessins tracés à même le sol par les Incas visibles uniquement du ciel. La baignade rafraîchissante et ses danses "inter-groupes" à en perdre haleine. Et si la langue peut être parfois une barrière, la danse, elle, est universelle et assure de passer ensemble des moments inoubliables.

Après cinq galas et des milliers de spectateurs, vient le temps de clôturer le festival en défilant dans toute la ville et en offrant un dernier spectacle aux habitants de Nasca.

Il est déjà temps de rentrer, mais pas avant une petite escale dans la capitale. En compagnie des autres groupes, nous sommes reçus à la mairie afin de nous remercier de notre présence et de notre participation. A cett occasion, Thierry Borrel, notre président, a pu prendre la parole pour dire notre joie d'avoir découvert le Pérou et surtout les Péruviens qui, comme il a su si bien le dire, ont "le coeur aussi chaud que leur soleil !".

Nos fidèles guides nous ont ensuite dévoilé les richesses de Lima, avant nous diriger vers l'aéroport international. C'est alors qu'au milieu des bagages, dans un moment d'émotion intense que nous nous sommes dit au revoir en nous faisant la promesse, ici ou là,de nous revoir très bientôt.

Pour conclure, je terminerai par citer Thierry Borrel qui résuma notre aventure comme ceci : "Le succès d'un festival ne réside pas uniquement dans sa qualité artistique mais surtout dans l'émotion qu'il dégage. Pour La Bourrée de Paris, le festival Mi Perù 2012 fut un immense succès !".