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Nous interprétons des chants en langue d'Oc sur des airs de bourrée
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A la cabrette, la vielle, ou à l'accordéon, nos musiciens nous font danser sur des morceaux traditionnels

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Nous avons pris l’avion pour Istanbul le 6 juillet dernier, 15 chanceux qui n’imaginaient pas une seconde la richesse de l’expérience et des échanges qu’ils allaient vivre. La Bourrée de Paris partait une nouvelle fois à travers le monde, moins représentée que d’habitude à cause de résultats d’examens et des congés rapprochés du mois d’août mais toujours aussi enthousiaste.

Après Antalya il y a 5 ans c’est à Bursa, quatrième ville de Turquie que nous étions attendus pour le 25ème festival annuel de danse traditionnelle.

Ce que nous ne pouvions imaginer alors, c’est l’ampleur de l’un des plus importants festivals de folklore d’Europe. 40 groupes du monde entier représenté, une multitude de couleurs, de tissus, de chapeaux, autant de langues qui s’entrecroisent et d’êtres humains qui se comprennent, car nous étions là dans un but commun : danser et faire vivre notre culture.

La Turquie est un pays qui aime le folklore, le sien est riche et diversifié car dans un territoire aussi vaste il est souvent le premier signe d’appartenance à une région et se transmet de génération en génération bien avant même l’Histoire du pays. C’est ainsi que le festival de Bursa est attendu chaque année avec impatience et le public est toujours au rendez-vous. Chaque soir de la semaine le théâtre municipal de 2000 places affiche complet et la ville est en totale effervescence autour de ses invités. Nous étions traité et accueilli comme des artistes : minibus et guide privé, hôtel avec salle de danse et de musculation pour l’entraînement et petits déjeuners énergétiques, tout comme des sportifs de haut niveau nous mangions des féculents à chaque repas. Il faut dire que certains n’étaient pas là pour rigoler! Le festival de Bursa est également une compétition chorégraphique et la scène d’un véritable affrontement entre les meilleures écoles de danse d’Europe de l’est. Nous avons été témoin de répétitions à la dure, de réveils en fanfare et d’inlassables claquements de pieds et de cuisses… Des mouvements décortiqués, des éclats de voix de coach énervé mais au final des mise en scène à couper le souffle tant la rigueur peut donner de beauté à la danse.

A notre tour nous avons répété, fier de notre folklore nous voulions défendre sérieusement nos atouts : la singularité et l’élégance à la française.

Mais loin de nous l’idée de travailler toute la journée alors que nous étions entourés de beautés orientales. De mosquées en mausolées, de marchés en pâtisseries, nous avons fait confiance à Beste, notre jeune et dynamique guide, pour nous faire découvrir les richesses de sa région. Et nous n’avons pas été déçus surtout par la dégustation d’un succulent kebab qui, dans la gastronomie turque n’est pas un sandwich mais bien un plat de viande d’agneau très savoureuse et sans frites!

Et ce n’est pas seulement la culture turque que nous avons découvert puisque logés avec des vénézuéliens, des écossais, des irlandais, des roumains et des chinois, notre hôtel s’est vite transformé en auberge espagnole. Or, certaines de ces nations cultivent tout comme nous leur goût pour la fête, je vous laisse deviner lesquelles!

Nous avons profité au maximum de notre voyage tout en représentant fièrement la France et l’Auvergne. Malgré une belle bataille c’est l’excellent groupe géorgien qui remporta le titre convoité. Cependant, La Bourrée de Paris a marqué les esprits puisqu’elle est attendue dès l’été prochain pour le 26ème festival et l’écriture de nouvelles aventures.

Aurélie P.